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Spécial St-Valentin : histoire de la Séduction

Retrouvez la petite histoire de l'éros galant ou l'art de la séduction...

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Si notre époque a fait de la Saint-Valentin un véritable business et de la rencontre virtuelle un sport national, l'art de la séduction n'a pas attendu notre siècle pour s'instaurer comme patrimoine français envié par le monde entier. D'Agnès Sorel à la Belle Otero, petite histoire de l'éros galant...

L'amour médiéval

Le Moyen Âge souffre de l'image qu'il laissa à tort à la postérité, celle d'un âge sombre où l'amour se limitait à quelques saillies brutales assénées par un seigneur puant le bouc entre deux joutes, un côté Game of Thrones en somme, l'inceste en moins (quoique...).

Erreur ! Car contrairement aux idées reçues, il faut d'abord savoir que l'on se décrassait proprement au Moyen Âge, il existait même des bains publics mixtes qui furent représentés par les peintres et les enlumineurs de l'époque comme de hauts lieux de rencontres au fort potentiel érotique, à tel point qu'on finit par les agrémenter de chambres afin d’y accueillir les amants pressés !

st valentin

Bien que les ceintures de chasteté ne soient pas seulement une légende digne d'un nouvel épisode des Visiteurs, l'amour médiéval est en réalité bien plus raffiné que l'on ne le croit. Il ne s'agit pas seulement de pourfendre le dragon, mais de chanter l'amour courtois, celui que l'on porte à sa dame qui, comme le veut le canon de beauté en vigueur, est idéalement blonde et élancée, aux seins hauts et menus et aux hanches proéminentes, mais surtout, au front haut et bombé car il s'agit alors de la partie du corps la plus érotique !

Le saviez-vous ?

Ainsi, les belles châtelaines n'hésitaient pas à s'épiler le haut du crâne avec diverses mixtures peu ragoûtantes, repoussant toujours plus haut la source de leur pouvoir de séduction. Autre excentricité, celle initiée par la maîtresse de Charles VII à la beauté légendaire, Agnès Sorel, qui ouvrait généreusement le corsage de sa robe pour y exhiber le sein gauche, pratique qui fut vite imitée par les plus audacieuses des dames de la cour, on imagine bien l'émoi provoqué par ces piquants dévoilements...

 Ère de plaisir et d’amour profane

Sous la Renaissance, la redécouverte de la culture antique achève de construire cet

art d'aimer à la française

qui se libère peu à peu des carcans instaurés par l'Église pour entrer dans une ère de plaisir et d'amour profane, inspirée par les jouissances romaines.

 À l'image de la peinture qui sort des sujets religieux pour célébrer la volupté des corps féminins, c'est l'époque des Vénus, des nymphes tout droit sorties de peintures de Botticelli, à la peau (épilée) d'une blancheur marmoréenne et aux longs cheveux ondulés, d'un blond que l'on appelle vénitien, obtenu en exposant les cheveux au soleil après les avoir enduits d'un mélange de jus de citron et d'urine de chat !

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Secret de beauté

Souvent importés d'Italie, les traités de beauté foisonnent sous la Renaissance, ainsi ces eaux de jouvences, potions et onguents magiques (à base d'ingrédients peu engageants) sont en quelque sorte les ancêtres de nos secrets de grand-mères et certaines de ces recettes de jeunesse sont même encore utilisées de nos jours, comme la bave d'escargot ! La maîtresse du roi Henri II, Diane de Poitiers, restée elle aussi dans l'histoire pour sa grande beauté, entretient son extraordinaire pouvoir de séduction en macérant dans des bains de lait d'ânesse pour préserver la blancheur opalescente de sa peau, ainsi qu'en faisant fabriquer de mystérieux philtres d'amour par ses médecins magiciens qui fourmillent à la cour.

On dit même que le secret de son éternelle jouvence réside dans de la poudre d'or qu'elle consomme chaque jour... À ne pas imiter à la maison, car l'on sait aujourd'hui que c'est ce qui a tué la belle favorite !

La séduction au Grand Siècle

Le Grand Siècle, celui de Louis XIV, marque le rayonnement de la culture française dans le monde entier, Paris -ou plutôt Versailles- en est alors le centre, et dans ce grand théâtre mondain qu'est la cour, les dames doivent redoubler d'inventivité pour s’attirer les très enviées faveurs royales.

Bon, il faut le dire, on ne se lave pas vraiment au XVIIe siècle, mais on porte du linge très propre, on se parfume à l'excès et surtout, on se farde, beaucoup !

Le « fond de teint » que l'on nomme blanc de céruse est la star de la cosmétique de l'époque. Enfin, il faudrait plutôt parler de peinture, car à des années lumières de nos produits ultra lumineux, il se prépare à partir de mercure et de plomb, et sert aujourd'hui de patine pour le bois !

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Les lèvres et les joues s'embrasent grâce au pot de rouge, tandis que les mouches envahissent le visage et suggèrent délices et vices cachés, on se veut «friponne» ou « assassine ». L'Éros galant possède son véritable langage, et ce qui ne se dit pas se lit sur le visage mais aussi sur les mains, puisque l'éventail se pare lui aussi d'un complexe lexique de suggestions amoureuses...

En ce qui concerne la parade érotique, c'est la préciosité qui règne ! Toutefois, derrière cette apparence châtiée, marquises et comtesses n'hésitent pas à faire tomber l'éventail lorsqu'il s'agit de s'attaquer au morceau royal, et dans cette guerre en jupons, tous les coups sont permis !

Et oui, qui dit séduction dans le Grand Siècle dit aussi poisons, philtres, voire même messes noires... La marquise de Montespan est la reine incontestée de ces eaux troubles, non contente d'avoir su garder farouchement le cœur du roi durant de longues années, elle n'hésitera pas à éliminer quelques rivales au passage... Le titre de femme fatale n'a jamais été aussi pertinent !

Fin du XVIIIe siècle

Dès la fin du XVIIIe siècle, l'art de plaire s’éloigne peu à peu des lourds artifices de la préciosité pour embrasser le courant du romantisme naissant. On se veut alors sincère, expressif, le visage animé par les reflets d'une nature passionnée. Peu à peu, les jeunes nymphes aux joues roses du siècle libertin vont se muer en coquines Merveilleuses, ces muses de l'Empire aux robes savamment dénudées et aux mœurs libérées, qui faisaient frémir le jeune Buonaparte.

La mode de l'antique fait à nouveau rage, et Joséphine de Beauharnais en est l'égérie, bien qu'elle n'ait plus toutes ses dents. En digne héritière des grandes favorites royales, ce sont ses prouesses galantes qui lui assurent de beaux jours à la tête de la France.

Le romantisme noir

Cependant, dès la première moitié du XIXe siècle, un autre type de beauté prend l’ascendant, poussant toujours plus loin cet idéal de sincérité initié par le siècle de Rousseau : la beauté du diable, celle du romantisme noir, qui met à la mode les « Vénus du Père-Lachaise ».

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Comme tout le monde n'est pas suffisamment tourmenté pour passer des nuits blanches à rêver d'églises gothiques et de Walter Scott, alors on boit du vinaigre, du jus de citron ou des purgatifs afin de feindre les passions dévorantes... Un idéal décadent qui se prolongera tout au long du XIXe en parallèle du genre blonde voluptueuse à la Rubens, et atteindra son paroxysme avec des mystiques de la minceur comme Sarah Bernhardt ou l'Impératrice Sissi.

Mais les vraies amazones de la séduction, ce sont alors les demi-mondaines, ces courtisanes expertes qui font trembler le monde entier d'un simple battement de cil. Véritable guerrières de la beauté, elles s’astreignent chaque jour à une préparation intense avant de revêtir leur habit de guerre : maquillées, corsetées, harnachées, elles poussent l'art de la séduction jusqu'à un paroxysme jamais égalé !

Grâce à la petite histoire de la séduction, vous voici préparée pour la St-Valentin. Retrouvez votre tenue idéale dans les ventes privées spéciales de Privé by Zalando.