Sculptant, gainant, mettant en valeur les épaules, le buste ou les jambes, le maillot de bain une pièce fait son grand retour...
Sculptant, gainant, mettant en valeur les épaules, le buste ou les jambes, le maillot de bain une pièce fait son grand retour, doté de nouvelles matières et de coupes audacieuses. Du nageur au trikini, ce maillot à la fois sportif et couture est devenu une pièce unique.
Les transformations successives du maillot de bain une pièce sont intimement liées à l'évolution des mœurs et à l'histoire de l'hygiénisme. Avec la vogue des bains de mer à la fin du XIXe siècle, les femmes portent, sur une culotte bouffante et ornée de volants, une robe légère et évasée qui s'arrête au genou. Au début du XXe siècle, le costume de bain perd un peu de son ampleur pour gagner en confort : il reste très couvrant et est réalisé en tricot respirant.
Mais toutes ces tenues doivent couvrir le corps, à la fois par respect de la pudeur et pour se protéger du soleil.
Couvrant encore le haut des cuisses, le maillot une pièce dénude alors les bras, les jambes, les épaules. Après-guerre, il est intimement lié à l'image de la pin-up et devient une pièce couture. Si la culotte est haute et gainante, le haut s'orne de bretelles fines, droites ou croisées, et de décolletés pigeonnants, tandis que le bas montre des cordons à nouer, des jupettes et des volants. Ces coupes sophistiquées en font une pièce presque « habillée », que l'on porte avec de hautes sandales.
C'est en 1946 qu'apparaît le deux-pièces ou bikini. Il finira par s'imposer dans les années 1960, sophistiqué et couture. Deuxième révolution : celle des années 1970, qui impose le monokini. On jette aux orties le haut pour ne porter que le bas, de plus en plus mince, de plus en plus échancré, influencé par les coupes venues du Brésil. Relégué, le maillot une pièce est alors réservé au domaine du sport de haute compétition.
On redécouvre les pin-up et les silhouettes sculpturales à la Betty Page : avec ses coques ampliformes, ses drapés élégants et ses imprimés vintage, le maillot une pièce bénéficie à nouveau de toutes les faveurs. À côté des modèles aux coupes délicieusement rétro, on trouve de nouvelles coupes mix and match, à la fois inspirées des formes échancrées venues du Brésil comme les bodystrings qui ne couvrent pas les fesses, ou des matières nouvelles venues du monde du surf, comme le néoprène.
Sportif ou couture, le maillot une pièce fait donc un come-back triomphal. Pourquoi ? Parce qu'il offre des coupes sophistiquées, de beaux jeux de matière, des contrastes subtils de couleurs.
On trouve d'abord les bustiers ou les modèles échancrés qui montrent tout en cachant et révèlent le dos, les hanches, les seins. La mode est aussi aux maillots en néoprène. Venue du surf, cette matière qui assure une meilleure flottaison des corps permet de créer des modèles très structurés soulignés de ganses qui entourent les couleurs pures et découpent les formes.
Il y a aussi les modèles rétro à volants qui permettent de cacher les rondeurs du haut des cuisses et qui offrent de jolis imprimés vintag : pois, rayures, fleurs à l'ancienne, imprimés végétaux.
De face, il a tout d'un une pièce, de dos, il semble fait d'un haut et d'un bas. Jouant des courbes et des contre-courbes, il est souvent très échancré sur le devant, dénude la taille et souligne sensuellement la cambrure des hanches. Il peut s'orner de nœuds ou de rubans au niveau des hanches, se parsemer de strass, arborer des franges, offrir des mailles ajourées ou des décolletés lacés. Sa forme trois en un lui permet aussi de jouer de beaux contrastes optiques ou d'offrir de savantes asymétries.
Jetez-vous donc à l'eau avec un maillot une pièce ! Sportif ou glamour, il gaine le corps, souligne les courbes et cache pour mieux révéler.